L'Œuvre Argaud, de 1894 à nos jours
Qui n’a jamais tourné le regard en passant devant le 5 de l’avenue Général Leclerc, intrigué par ce long bâtiment bordé d’une immense cour arborée avec au fond un large préau et, jouxtant le boulevard, sa piscine à ciel ouvert ?
Ce lieu a accueilli depuis 1894 des générations de nîmois sous la devise ‘ Ici on joue, ici on prie ‘.
Cette devise est la réponse que fit, en 1809, Jean Joseph Allemand à un commissaire de police en visite dans son œuvre de jeunesse, avant sa fermeture pour 5 ans.
Une école ? Un Orphelinat ? Un Séminaire ?
Histoire de l'Oeuvre
En 1837, l’Œuvre est fondée par un jeune prêtre de diocèse de Nîmes, l’Abbé d’Alzon. Le but principal étant de former l’enfant et le jeune homme à la vie Chrétienne même à la perfection Chrétienne. Faire jouer l’enfant et le jeune homme, voilà le but secondaire.
Depuis son origine, elle connaît bien de difficultés, des changements fréquents de Drecteur et de locaux.
Un homme a profondément collaboré au développement de l’œuvre de Nîmes, le chanoine Casimir ARGAUD (directeur de 1854 à 1872 et de 1882 à 1901).
Quelques années avant la fin de sa vie, il crée des liens avec les œuvres du Père TIMON-DAVID et les Œuvres de Jeunesse de Marseille. Il lui est apparu nécessaire d’assurer une continuité dans la direction de l’œuvre.
Ainsi en 1909 le Père BCEUF (religieux de Timon-David) vient à Nîmes pour aider le chanoine HUC et prendre la suite des prêtres diocésains.





Mais ce n’est qu’en 1919, après la Première Guerre Mondiale, que la Congrégation des Pères de Timon-David prendra définitivement en charge la direction de l’Œuvre. Sans discontinuer les Pères de Timon David, ont contribué au développement spirituel et humain des jeunes nîmois de 1919 à 2014.
A la suite du départ inévitable de la congrégation de Nîmes, une poignée d’anciens se sont remobilisés pour maintenir de 2012 à 2018 un centre de loisirs laïque dans leur maison.
1893 : grâce à des conseils bien avisés, face aux multiples déménagements de l’Œuvre dans Nîmes et les évènements historiques mouvementés autour la place de l’Église en France, un groupe d’anciens membres, regroupé en société civile, se portèrent acquéreur auprès de Mr Chabaud demeurant à Avignon, d’une propriété bâtie et terrain située Nouvelle Route d’Arles comprenant une maison bourgeoise et terrain.
Un bâtiment formant deux écuries et une ancienne tannerie, un autre à la suite formant trois magasins ancienne tannerie, grenier à foin, cour et jardin. Le tout d’une contenance de 5053 m².
L’Œuvre se retrouva, enfin, dans le droit pur et légal à l’abri de ses nombreux et anciens tourments. En reconnaissance du dévouement humain et spirituel de leur bien aimable directeur le chanoine Camille Casimir Argaud qui consacra sa vie à l’Œuvre, suivant ses dernières volontés, son corps repose depuis 1902 au sein de la chapelle face au cœur.
Et depuis ce jour, ce lieu fut officiellement nommé « Œuvre ARGAUD ».
2021 : l’association propriétaire regroupant toujours des anciens membres de l’Œuvre a autorisé l’OGEC de l’institut d’Alzon d’intégrer le lieu, lui permettant de continuer la mission première initiée par le père d’Alzon.
La maison, dès à présent et dans un premier temps, accueille en ses murs un » RAM » (relais d’assistantes maternelles) et une Maison des Familles, sous tutelle de la CAF Nîmes.
Plus tard, plusieurs projets, au bénéfice de la jeunesse, verront le jour dans cette enceinte.
